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En visite officielle, l’Envoyé Spécial du Traité antimines appel le Myanmar à entreprendre des actions concrètes vers l’adhésion

05.06.2018

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Naypyidaw, Genève – Au Myanmar, une équipe de travail pour l’Universalisation de la Convention menée par l’Envoyé Spécial SAR Prince Mired Raad Zeid Al-Hussein conclut sa visite officielle de trois jours. Dans le but d’encourager le Myanmar à entamer le travail urgent concernant le déminage et le renforcement des normes contre les mines antipersonnel de mettre fin aux victimes et aux pertes causées par ces armes, l’Envoyé Spécial s’est réuni avec des cadres supérieurs du pays


A Naypyidaw, l’Envoyé et l’Equipe ont rencontré S.E. U Kyaw Tin, Ministre de la Coopération Internationale du Myanmar et son équipe.


De plus, l’Equipe pour la Convention s’est réunie avec S.E. Lt. Gen. Sein Win, Ministre de la Défense du Myanmar et son équipe composée, parmi d’autres, du Brigadier Général Aung Kyaw Hoe, Secrétaire Permanent de la Défense.

« Nous avons souligné dans nos discussions avec les dirigeants du Myanmar que le déminage et l’assistance aux victimes des mines antipersonnel peut largement servir à instaurer la confiance et à renforcer le processus de paix », a déclaré SAR Prince Mired en ajoutant

« Je suis réconforté par l’acceptation du Myanmar d’un fond pour la compensation des victimes de mines. J’encourage le Myanmar à continuer ses efforts d’assistance aux victimes, de sensibilisation aux dangers des mines, d’analyses non-techniques, de collecte de données et de lancement d’actions humanitaires de déminage dans les zones jugées sécurisées. Ces efforts sont importants pour le développement futur et sont considérés des pas dans la bonne direction par la Convention. »

SAR annonça « J’encourage le Ministre de la Défense et son équipe à ne pas attendre pour l’établissement d’un centre national pour l’action antimines afin que le Myanmar puisse commencer à rassembler des informations sur la contamination par les mines dans le pays. De cette manière, les Forces Armées et exploitants seront préparés, le jour ou le Myanmar entamera ses opérations humanitaires de déminage, à mieux charger les équipes de déminage et renforcer les activités respectives évitant ainsi de nouvelles victimes. »

Le Lieutenant-Colonel (retraité) John MacBride faisait partie de l’Equipe pour la Convention qui rencontra le Ministre de la Défense. Le Lt. Col. MacBride a mené, pendant des années, les efforts du Canada concernant le dialogue inter-militaire avec les forces armées des Etats non signataires de la Convention. Il réalisa aussi un travail considérable au sujet de la relative utilité militaire des mines antipersonnel.

«En tant que soldat, je comprends parfaitement que les armées ne soient pas toujours disposées à rendre leurs armes» déclara le Lt. Col. MacBride à l’équipe du Ministère de la Défense.

« Le fait d’avoir unilatéralement décidé de cesser de poser des mines antipersonnel est une avancée formidable. Si cela est le futur en vue, il est alors inutile d’en produire. Un tel bond pourrait envisager la déclaration d’un moratoire concernant la production de ces armes » ajouta-t-il.

L’Equipe de travail dont faisait partie le Directeur du Secrétariat de la Convention rappela les deux ministères que les états soumis à des circonstances similaires que celles du Myanmar, comme l’utilisation de mines antipersonnel par des acteurs armées non étatiques, ont adhérés à la Convention.

« L’Afghanistan, la Colombie et l’Iraq ne sont que quelques exemples d’Etats ayant compris l’importance de l’interdiction des mines antipersonnel et cela même en étant des pays en conflits. Cet élément ne doit pas être un obstacle à l’adhésion d’un Etat à la Convention » a dit Juan Carlos Ruan.

De plus, SAR invita le Myanmar à assister aux réunions de la Convention les 7 et 8 juin ainsi que du 26 au 30 novembre à Genève et de remettre un rapport sur ses initiatives dans la lutte contre les mines.

D’autres réunions au Myanmar

La visite commença le 28 mai à Yangon où l’Equipe pour la Convention rencontra les partenaires dans la lutte contre les mines au Myanmar. Ces derniers comprenaient la Délégation de l’Union Européenne – qui sponsorisa la visite à travers une décision adopté par son Conseil – l’Australie, la République Tchèque, la France, l’Allemagne, la Nouvelle Zélande, la Norvège, la Suisse et le Royaume Uni ainsi que des organisations internationales dont le CICR et l’UNICEF. Cette dernière est aussi coprésidente d’un Groupe de Travail contre le Danger des Mines impliquant le travail de 10 ministères et de 28 organisations internationales et non-gouvernementales.

En outre, l’Equipe rencontra des représentants d’organisations non-gouvernementales au Myanmar menant la lutte contre les mines et des activités d’assistance aux victimes. Parmi ces organisations on retrouve Humanity and Inclusion, Myanmar Campaign to Ban Landmines, DCA, DDG, HALO Trust, MAG et Myanmar Physically Handicapped Association – à laquelle l’Equipe pour la Convention a rendu visite.

La Convention, adoptée et signée en 1997, entra en vigueur en 1999. Aux termes de la Convention, 30 des 61 Etats parties ont déclaré l’achèvement de leurs obligations de déminage, libérant ainsi des millions de mètres carrées de terres pour l’utilisation libre et normale. Seul 33 Etats du monde n’ont pas adhéré à la Convention dont les normes sont respectées par tous les Etats parties.

Pour plus d'information veuillez contacter: isu@apminebanconvention.org