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Une nouvelle publication de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel met en évidence le rôle de l'action antimines dans l'assistance aux victimes

23.01.2014

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Genève – Une nouvelle publication de l'Unité d'appui à l’application de la Convention sur l'interdiction de mines antipersonnel  lancée aujourd'hui à Genève, met en évidence le rôle de soutien que les autorités de déminage nationales peuvent jouer dans l'intégration d'assistance aux victimes des mines antipersonnel dans des approches plus larges dans les domaines de la santé, du  handicap et des droits humains.

«En documentant les bonnes pratiques du monde entier, la publication Cinq exemples clés du rôle de l'action antimines pour intégrer l'assistance aux victimes dans des cadres plus larges –en anglais - illustre comment les entités de lutte antimines peuvent contribuer afin d’aider les victimes de mines et d’autres restes explosifs de guerre», a déclaré le Directeur de l'Unité d'appui à l’application de la Convention, Kerry Brinkert.

«La mission de l'assistance aux victimes des mines antipersonnel est la pleine et effective participation des survivants dans la société sur un même pied d'égalité. Les structures d'action contre les mines ne peuvent pas remplir cette mission toutes seules et les programmes de déminage humanitaire sont destinés à terme à finir», a déclaré Kerry Brinkert. «Toutefois, si les structures de l'action antimines jouent leur rôle de créneau efficacement, des gains considérables peuvent être effectués dans le délai limité de leur existence», a ajouté Kerry Brinkert, notant que la lutte antimines peut aider les façons suivantes:
  • Des entités de lutte antimines peuvent sensibiliser leurs gouvernements sur l'engagement important que les États ont fait aux survivants d’explosions des mines antipersonnel et des autres explosifs de guerre.
  • Une fois cette sensibilisation ayant été soulevée, les structures de lutte antimines peuvent appuyer ou lancer un processus interministériel afin de répondre aux besoins et afin de garantir les droits des victimes et des survivants dans des contextes plus larges dans les domaines du handicap et du développement.
  • Les programmes d’action antimines peuvent tirer parti de l'intérêt international pour aider les victimes à plaider en faveur de progrès qui devraient faire bénéficier toutes les personnes vivant avec un handicap. Cela pourrait inclure l’adhésion ou la mise en œuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
  • L'intérêt international pour la cause des mines antipersonnel peut être utilisé par les programmes d'action antimines afin de mobiliser des ressources, non seulement au profit des victimes et des survivants, mais aussi de la communauté des femmes, des filles, des garçons et des hommes qui vivent avec un handicap.
  • Les programmes d'action antimines peuvent promouvoir une coordination efficace entre les survivants d’explosions de mines antipersonnel et leurs organisations représentatives, ceux étant intéressés à les aider ainsi que les entités de l'État, avec la responsabilité principale des soins de santé, des services sociaux et d’invalidité.
  • Des données ventilées par âge et par sexe sur les accidents causés par les mines antipersonnel et d’autres restes explosifs de guerre recueillies par des programmes d'action antimines peuvent être introduites dans des systèmes d'informations nationaux plus larges dans les domaines de la surveillance des blessures et de l’invalidité.

La publication documente des exemples de pays dans lesquels le rôle des programmes de lutte antimines dans l'assistance aux victimes des mines a été bien joué:

  • En Afghanistan, le centre de coordination de l'action antimines a comblé un vide en prenant l'initiative de soutenir et de renforcer les capacités du gouvernement à défendre les droits des victimes dans un contexte plus large de santé, réhabilitation, éducation et du handicap.
  • En Albanie, l'organe exécutif de l'action antimines met à profit le thème des mines afin de renforcer des capacités médicales et la réadaptation dans la région la plus pauvre du pays du plus pauvre d'Europe.
  •  Au Sud-Soudan, l'action antimines a soutenu une initiative pour obtenir des données d'invalidité où avant ceci, très peu existait.
  • Au Tadjikistan, le centre d'action antimines a contribué à promouvoir les droits des victimes dans un contexte plus large de handicap et de développement.
  • En Thaïlande, le centre d'action antimines a délégué la responsabilité en garantissant les droits et en répondant aux besoins des victimes et des survivants d’explosions de mines antipersonnel dans des réponses plus vastes des États sur les blessures et l'invalidité.

La publication a été rendue possible grâce à une subvention du Gouvernement de l'Australie à l'Unité d'appui à l’application de la Convention. L’amélioration de la qualité de vie des victimes de restes explosifs de guerre représente une part significative de l'aide de l'action antimines de l'Australie. Afin d'améliorer la durabilité des efforts d'assistance aux victimes, l'Australie cherche à ce que ces efforts soient intégrés dans des programmes de santé et d'invalidité au niveau national.

La publication complète, Five Key Examples of the Role of Mine Action in Integrating Victim Assistance into Broader Frameworks, qui peut être utile aux autorités nationales de lutte antimines, aux conseillers des Nations Unies et aux gouvernements partenaires, peut être téléchargée maintenant.

La Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel a été adoptée à Oslo en 1997, a été ouverte à la signature à Ottawa la même année et est entrée en vigueur le 1er mars 1999. La Convention est le premier instrument de désarmement à prendre en considération les droits des survivants d'une arme particulière.

Depuis son entrée en vigueur, des millions de mètres carrés de terres autrefois dangereuses ont été mises à l'activité humaine normale et plus de 44,5 millions de mines stockées ont été détruites.


Pour information de presse : Laila Rodriguez, press(at)apminebanconvention.org, ou +41 (0) 22 730 9350. Trouvez la Convention sur FacebookFlickr et Twitter.