Page d'accueil > Salle d'information > Archives communiqués de presse > Archives 2013 > 

Le Venezuela se déclare libre de mines antipersonnel L'Amérique un pas plus près de l'éradication d'un traître meurtrier

27.05.2013

Genève – Le Venezuela est devenu le dernier pays du continent américain à remplir son obligation de déminage acquise en vertu de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, ou Convention d'Ottawa.

Un message du Président du Comité National de Déminage des Forces armées nationales bolivariennes, Major général Gilberto Antonio Barrios Contreras lis devant le Comité permanent de déminage de la Convention qui se réunit à Genève dit:

« La République Bolivarienne du Venezuela a le plaisir d'annoncer qu’elle ne possède pas de mines plantées dans le pays. Après une inspection approfondie par des équipes techniques, trois opérations de déminage ont été effectuées simultanément entre février et mars de cette année, ce qui a permis l'achèvement des opérations ».

« Nous félicitations le Venezuela d’avoir rempli son obligation de déminage plus d'un an et demi à l'avance », a déclaré le Président de la Convention d'Ottawa, l'Ambassadeur de la Slovénie Matjaz Kovacic, notant que le Venezuela avait été donné jusqu'au 1er octobre 2014 comme date limite pour finir son déminage. « Ceci est un exemple pour les autres pays de faire tout leur possible afin de s'acquitter de leurs obligations en vertu du droit international et en particulier pour mettre fin aux souffrances causées par les mines antipersonnel » a indiqué Matjaz Kovacic.

Pour se conformer à l'obligation de déminer toutes les zones minées, le Venezuela a détruit 1.073 mines antipersonnel qui se trouvaient dans 13 champs de mines en périphéries de six postes navals. Contrairement à la plupart des pays touchés par les mines, le Venezuela a fait l’usage exclusif de ses propres ressources afin d’effectuer le déminage.

« Nous avons accumulé une vaste expérience ainsi que des connaissances, après une utilisation initiale des moyens et de méthodes de déminage inadéquats, jusqu’à la création des procédures d'exploitation solides ajustées aux normes internationales de déminage humanitaire », a indiqué le communiqué du Général Barrios Contreras. «La tâche était compliquée parce que les zones minées étaient situées dans des emplacements dans la forêt tropicale et dans des régions avec des saisons de pluies intensives et souffrant d'inondations régulières», a-t-il ajouté.



En plus de l'obligation de déminage et aussi en vertu de la Convention, le Venezuela devait détruire l’intégralité de son stock de mines antipersonnel. Le Venezuela s’est acquitté de cette obligation en 2003 détruisant un total de 47 189 mines antipersonnel stockées.

Avec le Venezuela ils sont six - des onze pays américains qui avaient signalé à la Convention avoir des zones minées sous leur juridiction ou leur contrôle – qui s’ont déclarés libres de ce fléau. Le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Suriname et le Venezuela ont rempli leur obligation de déminage selon la Convention d'Ottawa. El Salvador, a fini ses opérations de déminage avant l'adoption de la Convention.

Ils sont donc désormais 24 États sur 59 au total, qui ont annoncé avoir achevé leur obligation de déminage selon ce que dicte la Convention d'Ottawa.

Le Président du Comité national de déminage du Venezuela présentera officiellement une Déclaration de conformité durant la prochaine conférence diplomatique formelle de la Convention ou Treizième Assemblée des États parties qui se tiendra du 2 au 5 décembre 2013, à Genève.

La Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel a été adoptée à Oslo en 1997, signée à Ottawa la même année et est entrée en vigueur le 1er mars 1999.

Au total, 161 États ont adhéré à la Convention, y compris la grande majorité des États qui une fois avaient produit des mines antipersonnel, ainsi que la plupart des États touchés par les mines dans le monde.

Les États parties ont détruit plus de 44,5 millions de mines stockées, ainsi que déminé et libéré pour une utilisation normale des millions de mètres carrés de terres qui étaient autrefois considérés comme dangereux.

###

Pour information de presse, contacter: Laila Rodriguez +41 (0) 22 906 1656, press@apminebanconvention.org. La Convention est sur Facebook, Flickr ou Twitter.