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La République démocratique du Congo trace sa voie vers l’éradication des mines antipersonnel

20.11.2013

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Genève et Kinshasa - Dans un atelier de deux jours qui vient de commencer à Kinshasa, la République démocratique du Congo, l'un des pays africains encore touchés par les mines antipersonnel, vise à prendre la mesure des progrès accomplis en matière de déminage et des activités à conduire pour terminer la mise en œuvre de ses engagements en vertu de la Convention sur l’interdiction de mines antipersonnel – ou Convention d’Ottawa.

« Cet atelier est une étape supplémentaire qui va nous aider à nous rapprocher de notre objectif d’une République démocratique du Congo sans mines antipersonnel », a indiqué Maître Sudi Alimasi Kimputu, Coordonnateur du Centre Congolais de lutte antimines. « La RDC conduit cette évaluation nationale pour actualiser les informations récoltées sur les progrès effectués, ce qu’il reste à faire, documenter les difficultés rencontrées et faire des recommandations pour surmonter ces difficultés tout ceci d’ici à la fin 2013. La RDC est pleinement engagée à surmonter ses difficultés avec des efforts nationaux et l’aide de ses partenaires nationaux et internationaux ».

La République démocratique du Congo est État partie à la Convention depuis le 1er novembre 2002. En adhérant à la Convention, la RDC s’engageait à identifier toutes les zones minées sous sa juridiction et déminer toutes ces zones avant le 1er novembre 2012. En novembre 2011, la RDC a reçu une prolongation « intérimaire » de 26 mois de son délai, ayant indiqué que le pays avait besoin de temps supplémentaire pour mieux comprendre l’étendue du travail encore à accomplir.

«D’ici au 15 décembre, la RDC devra avoir remis une deuxième demande de prolongation de son délai  déminage qui devra détailler clairement l’étendue du problème restant et devra planifier les activités nécessaires en vue de l’exécution complète de ses obligations de déminage », a indiqué Kerry Brinkert, Directeur de l’unité d’appui à l’implémentation de la Convention. « Donc, cet atelier vise à aider à la RDC à élaborer des plans pour prévoir avec davantage de précision, le temps qu’il faudrait pour achever le déminage et pour présenter un Plan d’action en détaillant les activités à conduire pour s’acquitter de son obligation en vertu de la Convention».

L'atelier est organisé en partenariat avec le Centre de Coordination de la Lutte Antimines des Nations Unies (UNMACC) qui aide la RDC à éliminer les mines antipersonnel et d’autres restes explosifs de guerre. « Depuis 2002, 9,3 millions de mètres carrés de terres contaminées ont été libérés, 3 533 mines et plus de 235 000 des autres restes explosifs de guerre ont aussi été détruits grâce à l’UNMACC, en collaboration avec des partenaires, des bailleurs de fonds et d'autres parties intéressées  », a déclaré le Directeur du Programme d’UNMACC, Pascal Simon.  

Le financement de l’atelier est assuré par une Décision du Conseil de l'Union européenne qui vise à soutenir les États parties afin qu’ils surmontent les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la Convention. L'Union européenne a déjà financé de tels ateliers au Pérou, en Colombie, au Tadjikistan et en Éthiopie.

La RDC sera présente à la prochaine Assemblée des États Parties qui se tiendra à Genève du 2 au 5 décembre où elle y présentera les derniers progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Convention. 


Pour information de presse : Laila Rodriguez, press(at)apminebanconvention.org, +41 (0) 22 906 1656. Trouvez la Convention sur FacebookFlickr et Twitter.